Les éclairages

Le directeur photo a comme mission de recréer les phénomènes artificiellement pour qu’ils aient l’air vraisemblable à l’écran.

Tout comme dans la réalité, la lumière, au cinéma, est ordonnée et structurée. La lumière principale établit le positionnement du soleil.

Toutes les autres sources recréeront les effets secondaires et tertiaires de ce soleil tel que la diffusion, les réflexions et les réfractions, etc.  

La composition de la lumière

Les différentes sources

Sources de lumière

D’abord, il existe deux sources lumineuses nommées les «lumières primaires»
- le soleil (directe, ponctuelle, ombres nettes et contrastées)
- le ciel (diffus, étale, adoucit et colore les ombres)

Ensuite, la lumière est composée de plusieurs lumières secondaires 
- les rebonds du soleil contre le plancher éclairent les murs
- les rebonds du ciel contre toutes les parois adoucissent les contrastes

Pour terminer, quelques lumières tertiaires
- reflètent contre un miroir renvoyé vers une plante > ombres de la plante
- diffractions dans une vitre > lumières "parasites" contre un mur


Recréer la lumière

La lumière réagit sur les objets de différentes façons. C'est pourquoi l’objectif du directeur photo est de s’assurer que la caméra captera et enregistrera ces phénomènes tels que l’œil le perçoit. Il ne faut pas tenter de recréer le réalisme de l’éclairage, mais bien sa vraisemblance.

Apprenez à voir la lumière comme l’objectif de la caméra et observez comment elle se comporte dans l’environnement.

Dans l'exemple ci-contre, la scène est tournée lors d'une journée nuageuse. Le DP avait donc besoin de recréer l'impression du soleil. Vous remarquerez sur l'épaule du comédien le reflet du faux soleil obtenu à l'aide d'un projecteur 1000w

Lois et constances

À moins qu’il ne s’agisse d’un choix volontaire du réalisateur, souvent dans des œuvres de fiction, il n’existe qu’un seul soleil. Pour recréer ce phénomène, nous utilisons un projecteur principal et nous le définissons en tant que «key light». En utilisant ce procédé, vous comprendrez que les ombres doubles sont interdites.

La deuxième source à mettre en place est un grand ciel. Ce ciel permet de remplir les ambiances de base, il adoucit les contrastes en éclaircissant les ombres. L’utilisation d’un diffuseur est conseillée pour créer cet effet.

Une des grandes difficultés lorsque l’on éclaire un plateau est d’imiter les réflexions et réfractions naturelles de la lumière sur les objets. C’est la raison derrière les lumières secondaires. En combinant à un projecteur des réflecteurs, des diffuseurs, des drapeaux ou encore des biscuits, vous parviendrez à des résultats saisissants.

Finalement, les lumières tertiaires se composent de petites sources à effets pour donner de l’énergie à l’image.

Mesurer la lumière

pour mieux la manipuler



La quantité d’éclairage requis pour éclairer un plateau est directement reliée à quelques facteurs, dont la mesure de la lumière. On mesure la lumière de deux façons : La puissance et l’intensité.

La puissance
La puissance des projecteurs se calcule en watts, ampères et voltage. Ces unités de mesure servent à répartir la charge de courant électrique nécessaire à l’utilisation du projecteur et évite ainsi de faire sauter les plombs.

L’intensité
L'intensité de la lumière est la brillance que le projecteur produit. On détermine ainsi la plage de sensibilité nécessaire par l’objectif pour capter l’image. Les unités de mesure de l’intensité sont le lux, le EV, la candela etc.

On peut intervenir sur la quantité de lumière en utilisant des volants ou des drapeaux, des filtres ou des gélatines neutres ou encore en augmentant/diminuant la distance entre le projecteur et le sujet. 

Les outils de mesure

Comme nous venons de l’expliquer, la lumière est complexe et agit sur les êtres et les choses. La pellicule et les capteurs CCD ont des plages de sensibilité spécifiques et très différentes. Pour assurer une belle qualité d’images, nous devons contrôler sa puissance et son intensité. Nous avons à notre disposition deux outils essentiels pour nous aider dans notre tâche : Le posemètre et le spotmètre.

Posemètre

Le posemètre est un appareil de mesure, utilisé en photographie qui détermine la quantité de lumière en un endroit précis et ainsi calcule les variables d'exposition pour une surface sensible (temps d'exposition, ouverture du diaphragme, sensibilité).

Les posemètres permettent deux types de mesures:

Mesure en lumière incidente : indépendante du sujet, c'est la mesure de la quantité de lumière reçue par le sujet, indépendamment de sa réflexivité.
Mesure en lumière réfléchie : elle est fonction de la réflexivité du sujet photographié. En général, le calculateur associé se réfère à une exposition optimale pour une peau humaine blanche.

C'est uniquement un appareil de mesure, en aucun cas il ne détermine la qualité photographique d'une prise de vue.

Il est donc un instrument mesurant la durée d'exposition nécessaire pour prendre une photographie.

Le posemètre mesure la lumière incidente, arrivant sur le sujet, grâce à une photocellule (petite boule blanche) située sur l’appareil.

simule un visage humain
donne l'équivalant d'une mesure réfléchie sur un gris neutre (18% de réflexion).

Ainsi, un Noir sera exposé correctement, de la même façon qu'un Blanc.

Spotmètre

Le spotmètre est un appareil de mesure de la luminosité réfléchie par un sujet. Il est très utilisé en cinéma et en photographie, car, à la différence de la cellule, il permet de connaitre la luminance de chaque partie de l'image, et permet ainsi de se représenter précisément les densités de chaque point de l'image. C'est pourquoi Ricardo Aronovich le désigne par le terme « analyseur de lumière».

Caractéristique

Un spotmètre se caractérise par plusieurs valeurs :
Angle d'analyse : représente l'angle qui est pris en compte pour la mesure. Plus l'angle est petit, plus la mesure est ponctuelle.

Sensibilité : luminance minimale interprétée par le spotmètre, en IL (indice de lumination)
permet une mesure très ponctuelle
permet une mesure des écarts à la moyenne

Par contre une mesure en lumière réfléchie exige une interprétation des résultats. Pour un spotmètre, un Noir est sombre, il conseille donc de le surexposer pour arriver à un gris moyen. De même un Blanc est trop clair, il conseille de le sous-exposer pour arriver à un gris moyen.

Astuce:

Ne tournez jamais (sauf cas de force vraiment majeure) en diaphragme automatique.
Servez-vous à la fois de l'indicateur d'exposition et des zebras - ces zones hachurées qui vous signalent que ces parties s'approchent de (ou dépassent) la zone de surexposition.
Modifiez l'exposition manuellement pendant la prise de vue.

Assurez-vous d'avoir toujours quelques zebras qui frétillent quelque part dans votre cadre. Cela signifie que vous aurez du blanc dans vos images, une référence que les yeux cherchent pour évaluer le reste des tonalités. Et puisque vos images sont correctement exposées, vous aurez par la force des choses du noir, l'autre valeur de référence.

Votre style visuel provient entre autres des écarts systématiques et délibérés par rapport à la moyenne "conseillée" par les appareils.

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La température

Il y a une valeur qui est à maîtriser absolument dans le cadre d'un tournage. C'est la température de couleur qui est donnée en degré Kelvin [°K]. Dans notre cas, il y a deux grandes valeurs qui sont employées:

La lumière du soleil également appelé HMI (Hydrargyrum Mercure arc lenth Iodine, en français Iode à arc court immergé dans un gaz Hydrargyre de Mercure) qui oscille dans les 6000 °K.

Elle est caractérisée par un faisceau très blanc qui tire dans les bleus.

Et l’autre type de lumière est la lumière artificielle communément appelée Tungstène (matériau qui constitue la plupart des filaments des ampoules) qui oscille dans les 2300 °K. Cette lumière est très jaune, blanc cassé.

Quelques repères

Rayonnement de l'univers : 3 K
Homme : 300 K
Bougie : 1500 K / 2000 K
lampe Tungsten : 3200 K
Lumière solaire en moyenne : 5600 K
Ciel bleu : 10 000 K 

Balance des blancs

Lorsque l'on règle la balance des couleurs sur un caméscope, on choisit quel est le blanc de référence qui sera utilisé pour obtenir le rendu des couleurs correspondant à la température de travail : 3200 pour la lumière Tunsten et artificielle ou 5600 pour la lumière du jour. 

Gélatines

Il est également possible de corriger la température de couleur d’un projecteur à l’aide d’une feuille gélatine que l’on appose sur le projecteur. Il existe deux types de gélatine :

Les CTB vont augmenter la température de couleur (bleu) :
Densité : full - 1/2 - 1/4 - 1/8 (Un full CTB transforme du 3200 en 5600)

Les CTO vont diminuer la température de couleur (orangé) :
Densité : full - 1/2 - 1/4 - 1/8 (Un full CTO transforme du 5600 en 3200)

En superposant une gélatine CTB et CTO de même densité, on obtient un gris.

Les CTO et CTB servent à changer la couleur des projos et autres sources lumineuses pour les harmoniser entre eux. Le but est de garder toute la richesse du spectre des couleurs, sans aucune dominante. La lumière du jour est plutôt bleue (aux alentours de 6000 degrés Kelvin), alors que la lumière artificielle (dans nos foyers, mais aussi une bonne partie des projecteurs de cinéma) est plutôt orange (3200 degrés Kelvin).

Imaginez un filament métallique que vous chauffez progressivement, au début il est rouge, puis orange, puis jaune, puis il vire aux couleurs plus froides (il sera finalement bleu clair). On dit d'un métal très chaud qu'il est chauffé à blanc. Supposons que vous tourniez dans une pièce éclairée par une fenêtre et que vous disposez de projecteurs à filament (en tungstène). Si vous éclairez vos comédiens avec ces sources, ils seront jaune-orange (par rapport à la lumière du jour).

On pourrait aussi dire que la lumière qui entre par la fenêtre vous paraîtra bleue (par rapport à la lumière de vos projecteurs). Vous avez donc deux solutions:

soit geller vos projecteurs avec du CTB (= ajouter du bleu pour qu'ils émettent une lumière qui correspond à la lumière "bleue" qui entre dans la pièce)

soit geller votre fenêtre avec une feuille de CTO (= ajouter de l'orange pour que la lumière qui entre par la fenêtre corresponde à la lumière orange de vos projecteurs).

Les filtres

Les filtres sur la caméra fonctionnent de la même manière que les gélatines cependant, ils affectent l'image au complet. Ils sont destinés à adapter la couleur dominante de la lumière ambiante (bougies, soleil, ciel couvert, projecteurs quartz, projecteurs HMI, etc.) au support que vous utilisez (les pigments du film ou les capteurs CCD de la vidéo).

Si vous tournez avec une émulsion "Tungstène" et que vous éclairez avec des projecteurs tungstène, tout va bien. Mais si vous éclairez en ouvrant les volets, vos images seront très bleues. Un filtre orange sur la caméra va régler votre problème

Filtres pour images en noir/blanc

En noir/blanc, l'utilisation des filtres peut devenir très créative. Un filtre vert clair arrangera le rendu de la peau de certains comédiens. 

Règles

Un filtre d'une couleur laissera passer 100% de la couleur similaire, et a tendance à foncer les autres couleurs, en particulier sa couleur complémentaire. Donc, si vous voulez un ciel presque noir sur lequel les nuages se détachent, utilisez un filtre orange (complémentaire du bleu).

De la même façon, un filtre vert éclaircira le feuillage des arbres, etc. Attention à ne pas utiliser un filtre trop fort pour le décor lorsqu'un comédien occupe une surface importante de l'image: la tonalité de sa peau pourrait devenir étrange.

Avant le tournage, vous devez vérifier les éléments suivants :

Liste des décors
Plans des décors, avec angles morts
Direction de la lumière naturelle au cours de la journée
Contraintes particulières (courant, météo, etc.)
Discussion avec décorateur, costumière et maquilleuse
Découpage technique (avec réalisateur)
Liste matériel d'éclairage (chef électro), machinerie et fixations spéciales (chef machino) et caméra (objectifs spéciaux, filtres, ...)

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Créer des ambiances

Après discussions avec les postes-clefs, vous devez prendre des décisions sur l’habillage général et l’ambiance filmographique de chaque séquence.

Ici, le rôle du directeur photo est de préserver la continuité dans tous les plans, sur tous les axes de vos éclairages et de l’habillage de la séquence.

Liste des besoins
En établissant la liste de vos besoins, cela vous permettra d’avoir une vue d'ensemble de vos besoins, de prévoir le câblage, de repérer les faiblesses de l'éclairage dans les zones de jeu, de préparer un pre-light, de retrouver plus tard rapidement les mêmes conditions d'éclairement.

Projecteurs
varier les puissances
varier l'étalement (du ponctuel au large)
petites et grandes sources directionnelles
petites et grandes sources larges

Matériel technique
Diffuseurs/Réflecteurs/Drapeaux
Matériel électrique (rallonges, tableau de dérivation)
Matériel de fixation (pinces, bras magique, etc.)
Consommables (gélatines, spun, frost, gaffer, taps, etc.)

Plan d'éclairage
Vu d'en haut
Description des sources utilisées et des réflecteurs/diffuseurs

En tournage

Lors du tournage d’une séquence, nous devons nous poser quelques questions : Quelles sont les lumières naturelles de l'endroit? Faut-il respecter les sources naturelles (fenêtres, lampes, lustre)? Que faut-il modifier pour créer l'ambiance?

Une fois la décision prise, assurez-vous de suivre les étapes ci-dessous pour maximiser l’impact de votre éclairage dans la scène :
- répéter la séquence entière dans la mesure du possible, commencer par tourner le plan le plus large positionner la caméra; 
- commencer par installer la source principale (key) soigner le fond;
- terminer par les comédiens (fill) et lumières tertiaires
sur les plans plus serrés, maintenir les contrastes, valeurs, teintes, focales, ... établies dans le plan général;

Conditions de lumière sur le plateau

By John Smith posted July 20, 2016

Introduction

Les lumières (éclairages) sont habituellement sous la responsabilité du ‘Chef Opérateur’ en Europe, ‘Directeur de la Photographie’ (director of photography) aux États-Unis. Il existe 3 types de source lumineuse.

La lumière primaire, secondaire et tertiaire.

La lumière primaire est la source principale de lumière. Celle-ci se décline en deux familles qui se complètent mutuellement : le keylight et le fill.

Le keylight est habituellement le faisceau qui tape en face. Alors que le fill complet les zones d’ombre laissée par le keylight en attaquant le sujet sur les côtés.

En fonction du type de mise en scène (horreur, action, comédie), le keylight et le fill sont disposés différemment.

Puis vient la lumière secondaire. Elle est donnée par reflet sur des éléments du décor comme des murs, ou passant au travers d'une vitre donnant plus ou moins d’incidence sur le sujet, ce qui est directement tributaire, encore une fois, du type de mise en scène.

Et finalement, la lumière tertiaire. Il s’agit d’une lumière à caractère effet spécial. Elle permet de rajouter des ombres ou des reflets d’élément tel que de l’eau par exemple.

Parallèlement à cela, nous avons également la lumière de décrochage. Cette lumière permet d’isoler le sujet du décor afin d’affiner la profondeur de champ. Elle vient taper derrière le sujet, ce qui donne une forme de halo.

Orientation lumineuse

Dans la composition d’une image, l’orientation de la lumière sert principalement à accentuer le genre cinématographique. En effet, en choisissant l’orientation du flot de lumière, vous ajoutez une perspective spécifique à votre image.

Les genres cinématographiques se précisent à travers l’orientation de la lumière ainsi, une comédie utilisera un certain type de jet lumineux plutôt qu’un autre qui lui, est plus souvent attribué aux films noirs, aux suspenses, aux films d’horreur, etc.

Les réalisateurs utilisent souvent des combinaisons pour identifier un film à un genre.

Lumière de face douce et abondante, contre-jours marqués, peu de noirs: comédies romantiques

Lumières latérales prépondérantes avec peu de lumière de face (visages contrastés), beaucoup de noirs: drames, thrillers

Lumière de face prépondérante (couleurs saturées): comédies

Lumière d'en bas prépondérante: films d'horreur

Lumière diffuse sans ombres: films d'espionnage 

Types d'éclairage

Au court d'une journée, sans le savoir, notre oeil se rajuste à tous les types d'éclairage ambiant que l'on trouve. Ainsi, l'iris se refermera quand l'oeil fera face à une lumière forte et réajustera les couleurs des objets selon le type d'éclairage ambiant. La caméra doit subir les mêmes ajustements.

Ce que nous voulons, c'est d’être conscient de l’impact de l’éclairage lors du tournage. Pour y arriver, il faudra se servir de l'éclairage comme outil d'appoint.

Il existe deux sortes d'éclairage ambiant :

1- La lumière du jour (naturelle ou extérieure) générée par le soleil comme préciser plus tôt la lumière du jour est notre principal atout. Le plus important est de garder l’aspect naturel donc nous aurons à gérer cet aspect d’éclairage le plus fréquemment. Il est, par contre, difficile de prévoir la température d’une journée et cela peut nous jouer des tours. Elle change d’heure en heure, selon l’atmosphère, la saison, la latitude, en transformant les formes, les volumes et les couleurs. Il est donc recommandé de bien planifier un tournage en plein jour.

2- La lumière intérieure, générée par un éclairage artificiel (ampoule, chandelle...). Le tournage se passe à l’intérieur et l’éclairage est déjà établi (artificiellement) il s’agit donc de comprendre l’impact de l’éclairage sur l’image et de l’ajuster au besoin. Pour capter une atmosphère calme et reposer, il est à privilégier l’éclairage d’une source telle que le feu (feu de camp ou chandelle). 

Projection lumineuse

Il existe aussi deux types de projection de lumière. La projection à des effets sur les ombrages :

1- La lumière directionnelle projette des ombres fortes et plus contrastées. Ce type de lumière peut être généré par un "Spot" et aussi par une journée ensoleillée, à condition qu'il n'y ait pas de nuage devant le soleil.

2- La lumière diffuse projette, quant à elle, des ombres moins fortes et moins contrastées (si ces ombres sont perceptibles). Ce type de lumière peut être généré par une journée recouverte et grise ou même un fluorescent.

Ces agencements d’éclairages auront plusieurs effets sur un sujet. 

La correction

Il n’est pas toujours possible de prévoir l’éclairage disponible sur place, alors il sera avantageux de l’ajuster ou de la corriger.

Voici les solutions qui s'offrent à vous:

1- On ferme le rideau ou les stores de la fenêtre et on ne garde qu'une lumière intérieure. Cette première solution nous permet de tourner avec un éclairage d'intérieur comme seule source lumineuse. Par contre, la lumière extérieure risque de s'infiltrer entre les lattes du store ou chaque côté du rideau.

2- Utilisé à l’extérieur, l’ombre d’un mur pour éviter que le sujet soit sur exposé par la lumière du soleil. Il faut aussi que la caméra soit dans cet éclairage pour ne pas créer de contre-jour.

3- On éteint l'ampoule et la remplace par un éclairage d'appoint. 

La direction 

Selon la provenance et la force de l’éclairage, le sujet sera éclairé avec des effets de formes, de couleurs et de volumes variables.

Voici comment la lumière se caractérise :
- La lumière frontale souligne le détail et avive les couleurs mais rend mal compte du volume et de la profondeur.

- L’éclairage oblique ou de côté accentue le volume et le relief.
- Les contre-jour soulignent les formes et les silos.

La qualité de l’éclairage :
La qualité de la lumière dépend de sa force et de sa direction.

La lumière directe - non diffuse - est dure, aux ombres opaques, et aux contours nets; les hautes lumières sont brillantes et compactes, donnant une forte sensation du volume des objets. C’est par les belles journées d’été, au soleil de midi, ou près de l’équateur que l’éclairage naturel est le plus contrasté. Le soleil avive les couleurs pâles et rend les couleurs saturées plus brillantes.

L’éclairage du soleil diffuse ou réfléchi est doux avec des ombres légères aux contours enveloppés : les hautes lumières sont étalées.

Par temps très très couvert, il n’y a pratiquement plus de différence entre l’ombre et la lumière. Brume, brouillard, vapeur d’eau et pollution atmosphérique la diffusent.

Le soleil légèrement voilé donne une lumière douce, mais dirigée; par contre, si le ciel est couvert la lumière provient de toutes les directions.

Un éclairage parfaitement diffus est dit “plat” : il détaille, mais ne traduit pas les volumes; cependant, une lumière diffusée, mais puissante - comme après la pluie - fait naître des couleurs vibrantes et saturées.

Vers la fin du jour, ou lorsque la lumière passe par une trouée - près d’une fenêtre, par exemple - l’éclairage est faible mais très dirigé : les couleurs désaturées, les ombres douces et larges, et il peut y avoir un fort contraste entre la lumière et l’ombre. 

Conseils techniques

sur les éclairages

Les besoins en ampérage 

Une formule utile en toutes circonstances pour mesurer les besoins d’ampérage lors de l’utilisation des projecteurs : P = T x I

P = Puissance des projecteurs (en watts)
T = Tension (110 Volts)
I = Intensité (en Ampères à la boite de jonction pour le circuit utilisé, par ex. disjoncteur de 15 ampères)

Ex.: Combien de projecteurs HMI peut-on allumer avant de faire sauter les plombs sur un disjoncteur de 15 ampères en se branchant sur un courant de 110 volts?

T x I = 110 x 15 = 1650

À titre d'exemple, un projecteur HMI qui consommerait 500 watts (voir sur votre projecteur)
1650/500 => 3,3
Réponse: 3 HMI

Intervenir sur la lumière

Quelques méthodes

Intervenir sur la couleur 

Pour passer du chaud au froid

Outils: les filtres et les gélatines positionnés directement sur les volets d’un projecteur.

Étalement du faisceau 

Afin de modifier l’effet direct du jet lumineux du spot au "flood"

Outils: Utilisez des drapeaux, des diffuseurs ainsi que des réflecteurs devant ou près d’un projecteur.

Ombres multiples / Eclairage plat

Identifier le choix du keylight:

Favoriser clairement une source (diffuser et diminuer l'autre) ou surélever l'une des deux sources (pour que l'ombre descende et disparaisse)

Voûte céleste

Une voiture n'est jamais éclairée directement, ce que l'on voit dans les pubs et les films est le reflet, sur la carrosserie et le verre, d'une grande surface qui elle est éclairée. C’est ce que l’on appelle la voûte céleste. En studio, de grands diffuseurs et des réflecteurs positionnés au-dessus de l’objet filmé, génèrent la lumière.

On peut ainsi vraiment dessiner avec la lumière, pour mettre en valeur les lignes et les courbes ou les surfaces concaves et convexes.

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Les équipements de base

pour gérer la lumière sur un plateau

Dans une trousse d'éclairage conventionnel, vous retrouverez certes l'équipement requis pour éclairer votre scène. Par contre, certains éléments peuvent être très utiles et peuvent, dans bien des cas, vous dépanner ou tout simplement vous sortir d'un certain embarras. Lors de la préparation de l'inventaire de tournage, essayez d'avoir avec vous le maximum d'équipement disponible. Même si vous ne croyez pas utiliser tout votre arsenal, apportez-le avec vous. Ainsi, si un embarras survient, vous aurez sous la main tous les outils nécessaires pour faire face au problème ou au changement de situation. L'idée dans tout ça est de pouvoir rapidement prendre une décision ou du moins, avoir à sa disponibilité, tous les outils requis. Avec une simple fouille et un peu de bricolage, on peut facilement fabriquer ce dont on aura besoin. 

Projecteurs

Les projecteurs :
Indispensables si vous comptez tourner des scènes intérieures, il y a un nombre infini de types de lampe. En tournage mobile, les "Spots" sont probablement les lampes les plus utiles. Avec des diffuseurs (semblable à une feuille d'assouplisseur) on peut transformer un "Spot" (lumière directionnelle) en lumière diffuse. L'inverse est impossible.

Attention! Ces lampes sont souvent voraces sur l'électricité. Une prise électrique conventionnelle peut habituellement répondre à une demande de 1500 watts. En y branchant deux lampes de 600 watts, il ne reste que 300 watts disponibles (...et encore). Si vous travaillez avec des lampes de 1000 watts, vous ne pourrez en brancher qu'une seule. Pour pouvoir en brancher une deuxième, vous devrez trouver un circuit différent

Petit truc. Il est parfois difficile de trouver un autre circuit dans une maison que l'on ne connaît pas. Généralement, la prise du fourneau est branchée sur un circuit indépendant. Vous pouvez donc y brancher une première lampe, et en brancher une autre dans une prise murale sans problème.

Le Kinoflo

Le kinoflo (connu aussi sous le nom de balcar) est un projecteur à lumière très douce qui élimine bien les contrastes sur les visages. Très employé en télévision, il uniformise l'image, ce qui peut-être pratique dans le cas d'une mise en scène à la James Bond. 

La Mandarine 

Très courant sur les tournages pour le cinéma, ce projecteur très puissant (dès 800W) permet un éclairage très étendu. Il est habituellement employé pour le fill. 

La Blonde

Dans la famille de la Mandarine, il y a la Blonde.
Ayant les mêmes caractéristiques que sa petite sœur mis à part la puissance (dès 1000W), la Blonde est surtout employé comme keylight.

Les accessoires

Quelques accessoires utiles

Les pieds de lampes

Les pieds de lampes servent à tenir et monter les lampes au besoin. Il est très important de bien fixer ces pieds pour que ceux-ci ne tombent et ne blessent personne. À peine allumé quelques secondes que ces lumières deviennent très chaudes. Il est donc conseillé de les manipuler avec une paire de gants.

Les volets

Ils servent à diriger le faisceau de lumière ou tout simplement à le découper comme bon vous semble. Les volets peuvent aussi devenir très chauds.

Le panneau réflecteur

Le panneau réflecteur est une simple surface rigide recouverte d'une couleur qui reflète la lumière. Il sert à refléter la lumière dominante sur un sujet. À la rigueur, il peut substituer une lampe et préserver la température de couleur ambiante.

Vous pouvez vous-même fabriquer un panneau réflecteur avec une boîte de carton ou du moins une surface légère et rigide, un rouleau le papier d'aluminium ou une peinture blanche. Découpez un morceau d'un moins 3' par 3'. Recouvrez la surface avec la peinture ou le papier d'aluminium et le tour est joué.

Lors de l'utilisation, vous devrez positionner le panneau de façon à ce qu'il reflète la lumière sur votre sujet. Lorsque la caméra roule, il faut évidemment s'assurer que le panneau est bien fixe. Un simple petit tremblement ou mouvement fera bouger l'éclairage sur votre sujet et votre prise sera ruinée.

Les drapeaux

Surtout utilisé pour la création d’ombrages, le drapeau (Flag) contribue à l’habillage de la scène. Il existe plusieurs formes et styles de drapeaux. Certains se montent sur l’objectif de la caméra et d’autres s’apposent sur des pieds de lampes (grip stand). Une fois éclairé, le drapeau diffuse un ombrage sur une surface. 

Le c-stand

Le pied en C permet aux jambes de se dégager et de se verrouiller pour une installation facile et de se rabattre à plat pour le rangement. Le support a un centre de gravité bas, ce qui permet de monter des équipements lourds sans basculement. Les jambes sont parfaitement conçues pour les sacs de sable de type sacoche.