Alors que le scénariste pense, conçoit et écrit le récit, le réalisateur se fera son complice dans l’élaboration visuelle et l’habillage du projet, alors que le producteur s’occupera de l’administration, de la planification et du cadre financier. Même les petits projets sont assujettis à cette règle. Que vous soyez un groupe d’étudiants qui désirés faire un clip ou un scénariste reconnu, le producteur consolidera le projet afin de le rendre à terme.
Dans le processus de pré production, on peut choisir dès le départ de s’auto produire ou de s’associer à un producteur. Cette décision est essentielle et déterminante pour la continuité du projet sur la table.
Le producteur sera présent tout au long du projet. C’est à lui que revient la tâche de s’assurer que les intentions du scénariste soient en harmonie avec les visions artistiques du réalisateur tout en tenant compte du cadre financier, juridique et des paramètres de l’échéancier.
Il devra également mettre en place le financement nécessaire à la réalisation du document et devra aussi solliciter l’intérêt des diffuseurs.
Il veille à coordonner toutes les étapes du film, de l’idée à l’écran.
Dans ce type de production, le cinéaste agit à titre de producteur. Il garde ainsi le plein contrôle sur l’ensemble de son projet. Quelques fois, il ne s’agit pas d’un choix, mais plutôt un passage obligé dans le cheminement de sa carrière et pour réaliser le projet, faute de producteur. Dans ce type de production, il n’est pas rare de voir le scénariste occuper plusieurs fonctions telles que réalisateur, producteur, etc.
On travaille souvent avec des moyens financiers limités et un personnel restreint. Généralement, ce genre de production se voit dans le court-métrage et dans le documentaire, ce qui permet à l’auteur de garder une certaine indépendance éditoriale.
Il est important de noter, toutefois, que le cinéaste qui désir s’auto produire devra créer son entreprise si il désire faire des demandes de subventions auprès des différents paliers gouvernementaux.
Créer sa propre maison de production peut s’avérer un choix intéressant pour le cinéaste débutant.
Pour se faire, il existe un contexte légal et un cadre opérationnel à respecter.
Pour en savoir plus sur la création de votre entreprise, consultez le guide du Gouvernement du Québec «Démarrer une entreprise» ou consultez le site du registraire de entreprises du Québec.
La solution idéale est de travailler avec un producteur reconnu. Mais, intéresser un producteur à votre projet ne sera pas chose facile. Vous devrez le convaincre de l’opportunité d’affaires que se présente à lui s’il produit votre film.
Vous aurez aussi intérêt à trouver un producteur avec qui vous aurez des affinités puisque vous lui céderez les reines de votre projet.
Les droits d’auteur ont souvent été bafoués au Québec et en particulier chez les cinéastes débutants. Soit par ignorance ou par insouciance, l’artisan ne porte pas assez attention à ses droits et risque d’être fort déçu dans certaines situations.
L’acquisition des droits d’auteur est une étape importante dans la démarche de production.. Il est impossible de produire, distribuer ou d’exploiter un film sans eux. Dans le processus d’acquisition des droits d’auteur, le producteur doit également obtenir l’ensemble des droits pour l’exploitation et la distribution de l’œuvre, c’est à dire : le droit d’exploiter le document, le marché visé, le territoire et les versions.
Je tiens ici à préciser que l’utilisation d’une musique d’arrière-plan à la radio ou à la télévision lors d’une scène, d’un tableau sur un mur servant de décor et ce, même si il s’agit d’une reproduction ou de tout autre élément ne vous appartenant pas, doit faire l’objet d’une demande d’utilisation auprès du tenant du droit.
Le droit d’auteur ne protège pas l’idée. Pour qu’il y soit un droit, l’idée doit être fixée sur un support. Il est donc conseillé, lorsque vous commencez à travailler sur une idée, d’en écrire le plus possible pour donner naissance à votre œuvre et ainsi lui conférer un droit d’auteur.
Puisqu’il n’existe pas de dépôt de l’œuvre au Canada et que l’expression «copyright» ou «Tous droits réservés» © sont des mentions sans formalité, un bon moyen de garantir ses droits lors d’un litige sur les droits d’auteur est de s’envoyer à soi-même le document écrit de votre projet sans jamais ne l’ouvrir. Ainsi, devant les tribunaux, un juge sera à même de constater la date d’envoi, le timbre postal et le contenu.
Dans le cadre de la pré production, il est important de comprendre que la détermination du public cible servira au producteur à intéresser des investisseurs, distributeurs et des diffuseurs au projet.
La détermination du public cible permettra ainsi de préparer un dossier étoffé sur les habitudes et les goûts de celui-ci. Il est donc important de connaître son public cible et de ne pas viser un trop vaste auditoire puisqu’il sera alors plus difficile de les atteindre.
Il faut également connaître les différents festivals ou les chaînes spécialisées, car ils représentent un marché potentiel grandissant. N’oubliez pas que votre projet sera comparé à d'autres, similaires, par le producteur et les investisseurs financiers.
Bien que la majorité du budget soit alloué à la production d’un film, une partie est consacrée au développement et à la distribution. Généralement, cette portion sert à couvrir les frais reliés à l’écriture du scénario, à payer les collaborateurs qui contribuent au développement du projet et en frais divers tels que le repérage et les frais de bureau.
Il existe des organismes tels que la SODEC, le Conseil des Arts du Québec et du Canada et Téléfilm Canada qui viennent en aide lors de ce processus.
L’aide au développement se fait par le biais de subvention ou d’investissement. Nous explorerons plus à fond la question budgétaire et le financement dans un volet spécifique de la section production.
Pour obtenir l’aide nécessaire au développement d’un projet, quelques lignes sur un bout de papier ne suffisent pas. Il vous faut convaincre des investisseurs du bien-fondé de votre démarche.
Pour ce faire, vous devrez, dans tous les cas, présenter une série de documents démontrant le sérieux de votre projet.
Parmi ceux-là se trouve :
-Une lettre de présentation
-Un résumé du projet et du sujet
-Un synopsis
-Une description des personnages
-Le ou les curriculum vitae du scénariste, du réalisateur et du producteur
-Un devis de développement
-Un échéancier